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Les jardins
De la vaste et complexe composition élaborée au XVIIIème siècle par le marquis de Blosset sur la terrasse artificiellement constituée le long de la rivière de part et d’autre du château, il ne subsistait plus qu’une structure difficilement déchiffrable sous deux siècles d’abandon, de plantations anarchiques et la création tardive d’un parc « à l’anglaise ».
Visites toute l’année sur réservation, à partir de 10 personnes. Nous contacter
Ouverture au public de mai à septembre à compter de 2024.
En reprenant le plan dressé en 1771, les jardins retrouvent maintenant progressivement leur tracé initial et donnent l’occasion de découvrir en flânant librement dans le parc, non seulement les perspectives et aménagements d’origine, le grand parterre, le cours bordé de tilleuls, l’avenue surélevée… Mais aussi les équipements techniques propres aux grandes résidences nobiliaires de l’époque : système hydraulique aux fins d’alimentation des bassins, ponts, orangerie et glacière.
Les intérieurs
Le vestibule et l’escalier d’honneur
Pièces d’accueil et de circulation empreintes d’une discrète solennité, le vestibule et le grand degré forment un ensemble homogène quoique d’époques différentes.
L’escalier, sur mur d’échiffre, à trois volées, contraint par l’exiguïté du pavillon dans lequel il s’insère, date de la deuxième moitié du XVIIème siècle et forme le fond d’un décor savamment travaillé autour d’une élégante double baie en anses de panier.
Le vestibule, pour sa part, a été entièrement repensé dans les années 1770 et habillé d’une boiserie peinte dont la simplicité répond à la sobriété extrême d’un ameublement conforme à celui existant à l’époque.
Le salon de l’ancien billard
Contrastant avec l’ampleur et le dépouillement du vestibule qui le commande, ce petit salon dénommé « de l’ancien billard » dans les inventaires du XVIIIème siècle, restitue fidèlement la quête de confort et d’intimité d’alors.
Les boiseries sont habillées de tapisseries en laine et soie de la manufacture d’Aubusson illustrant, sur les cartons de Huet et de Boucher, les « amusements champêtres » et l’hiver, le chauffage est assuré par un poêle Louis XV qui au regard d’une simple cheminée, offrait une meilleure diffusion de la chaleur.
Bien dans l’esprit du temps, le mobilier, dont une belle paire de chaises à la garniture de Beauvais, est marqué, quant à lui, par l’importance majeure des distractions du jeu, de la lecture et de la conversation.
La salle à manger
Cette pièce dédiée spécifiquement aux repas, une innovation pérenne du temps des lumières, s’inscrit dans la même atmosphère. Sur une table d’acajou de cuba Louis XVI, le couvert, dressé « à la russe » est composé de vaisselle et d’argenterie du XVIIIème siècle. Le raffraichissoir et autres meubles « volants » ainsi que le buffet de présentation permettaient l’agrément d’un service rapide et efficace sans recourir à l’indiscrétion d’une domesticité trop nombreuse.
Les murs, outre la tapisserie « le joueur de musette » également tiré de la même série que celle du salon de l’ancien billard, ont la spécificité d’être ornés, selon le souhait du marquis Paul de Blosset, de cartes illustrant les états où il servit son souverain en qualité d’ambassadeur.
La chambre de Julie
Avec son alcôve et ses gardes robes, cette chambre qui fut celle de Julie d’Orfler, jeune orpheline Danoise devenue demoiselle de compagnie de la Marquise de Blosset, témoigne des standards esthétiques du règne de Louis XVI: clarté, simplicité et confort.
Le lit, dit « à la Polonaise », introduit en France par la Reine Marie Leszczyńska, en est bien sûr l’élément central avec sa garniture en toile de Jouy d’époque mais l’ameublement est complété de divers petits meubles, coiffeuse, paravent… indispensables aux exigences de l’habillement et de l’hygiène déjà bien présente dans la seconde partie du XVIIIème siècle.